Villa Belza à Biarritz
Majestueuse et pleine de mystère, la Villa Belza domine l’océan depuis son rocher, défiant les vagues et le temps qui passe. Ce joyau architectural, ancré dans le paysage de la côte basque, a traversé les époques en portant en lui des histoires fascinantes, entre splendeur, secrets et renaissance.
Notre article vous ouvre les portes de la fameuse Villa Belza à Biarritz !
Les origines de la Villa Belza à Biarritz
L'histoire de la Villa Belza débute en 1825, lorsque Dominique Daguerre acquiert un terrain sauvage et accidenté, surnommé le « champ du rossignol », fixé aux rochers. Après plusieurs propriétaires successifs, le lieu connut une transformation radicale.
En 1882, Ange Dufresnay, un homme d'affaires parisien, décida de métamorphoser cet endroit en un site d'exception pour son épouse. Il confie le projet à l'architecte Alphonse Bertrand, déjà reconnu pour son travail sur le casino Bellevue et le château Grammont à Biarritz.
L’édifice exhibe un style néo-médiéval, avec ses tourelles et sa situation vertigineuse surplombant l'océan. Dominant le « Trou du Diable », un gouffre où les vagues s'agitent, elle devient rapidement un sujet de légendes.
Baptisée « Belza », qui signifie « noire » en basque, la villa exerce dès sa construction une fascination particulière.
L'origine de ce nom est liée à une histoire remontant à la Révolution française. Marie Belza Dubreuil, l'épouse d'Ange Dufresnay, portait ce nom en hommage à une gouvernante antillaise qui, lors des événements de 1789, avait sauvé les enfants de la famille Dubreuil du danger révolutionnaire. En reconnaissance de cet acte héroïque, la famille aurait adopté le nom de "Belza".
Un lieu de fêtes emblématique sur les rochers de Biarritz
Si la Villa Belza a d’abord été une résidence privée, elle connaît ensuite une métamorphose inattendue au début du XXe siècle.
Dans les Années Folles, elle devient l’un des lieux de fêtes les plus prisés de Biarritz. Sous l'impulsion de Grégoire Beliankine, beau-frère du célèbre compositeur Igor Stravinsky, elle se transforma en un somptueux restaurant russe, rebaptisé « le Château Basque ».
L'élite parisienne, les réfugiés de la révolution russe, la noblesse européenne et même le futur roi Édouard VIII, alors Prince de Galles, s’y retrouvent pour des soirées d’un autre temps.
La villa devient un symbole d’extravagance et de liberté, incarnant l’esprit insouciant de Biarritz à son âge d’or.
Mais les fastes ne sont pas éternels. La crise de 1929 vient réfréner ces nuits de festivités, et pendant la Seconde Guerre mondiale, la villa est réquisitionnée. Ravagée par deux incendies après la guerre, elle est peu à peu délaissée et sombre dans l’oubli, subissant les assauts du vent et du sel, jusqu’à menacer de disparaître.
La Villa Belza aujourd’hui, un trésor du patrimoine basque
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la Villa Belza est une survivante. Dans les années 1990, elle renaît grâce à une ambitieuse restauration qui lui redonne son éclat d’antan. Aujourd’hui, elle ne se visite pas, mais sa silhouette continue de hanter l’horizon de Biarritz, fascinant les promeneurs et les surfeurs qui longent la Côte des Basques.
Inscrite au patrimoine architectural de la ville, elle symbolise la richesse culturelle et historique du Pays Basque. Devenue une résidence privée, elle demeure néanmoins une icône intemporelle, immortalisée par les photographes et les peintres.
La Villa Belza n’est pas qu’un bâtiment. C’est une histoire vivante, un témoin silencieux des heures glorieuses et des nuits fiévreuses de Biarritz. Une ombre majestueuse sur l’océan, qui continue d’écrire sa légende, au fil des marées et des siècles.
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